samedi 27 janvier 2018

Retour là-bas!

Il m'est arrivé une ou deux fois de commencer un nouveau blog
Comme celui-ci!
Sans en faire aucune pub... juste à quelques personnes... oh! si on veut vraiment, on peut me trouver!
Mais quand je commence un nouvel espace, je ne tiens pas à faire de la pub, comme si je ne tenais pas à mes lecteurs, non plutôt comme si je voulais tout recommencer à zéro
Et pourtant ce n'est pas vrai: ils me manquent, tous
Peut-être ai besoin de me poser un peu de temps à l'écart? souffler? respirer? reprendre haleine dans ces moments qui furent difficiles?
Pour mieux reprendre par après...

En relisant les quelques billets écrits ici depuis début janvier, je constate qu'il n'y a là rien qui n'aurait pu être publié sur mon "vrai" blog, celui qui a commencé en 2004, celui auquel je tiens! Celui qui fait partie de moi, qui m'a vue naître à l'écriture
C'est quand même un bail ça! Nous ne sommes pas si nombreux sur la blogosphère à écrire depuis tout ce temps...

Dons voilà, après avoir écrit -beaucoup- sur un autre espace durant cette semaine, je pense réintégrer mon blog des Petites Paroles
Ne me dites pas que je suis inconstante, je le sais et j'assume
Parfois j'ai besoin d’essayer d'autres chemins pour réaliser que celui que je prenais était, finalement, celui qui me convenait le mieux

C'est bientôt le printemps, je l'attends avec impatience, si vous saviez!

Magritte


dimanche 21 janvier 2018

Le récit de soi

J'ai passé du temps aujourd'hui à regarder une vidéo de Boris Cyrulnik, d'une conférence qu'il a donnée à l'Université de Nantes il y a quelques mois, sur le récit de soi
Vous la trouverez ici: boris-cyrulnik-le-recit-de-soi

Cela prend presque deux heures. Ce qu'il dit est intéressant, il s'appuie sur les neurosciences, sciences dont on ne peut plus nier l'importance!
par ex (quelques idées en vrac!)

- ceux qui ont parlé immédiatement, ou très vite après une expérience traumatisante ont acquis une conscience du réel, moins traumatisante. Cyrulnic après la guerre et comme tant d'autres, a fait partie des victimes qui ont dû se taire. Les gens n'avaient plus envie d'entendre les victimes, voulaient oublier les horreurs de la guerre. Ils préféraient parler des résistants! Cyrulnic a beaucoup travaillé la résilience, pour s'en sortir, lui et  toutes les personnes qui vivent des traumatismes

- En général, les enfants des victimes ne cherchent pas à connaître les détails des tragédies qu'ont vécues leurs parents. Ils préfèrent ne rien en savoir. C'est parfois par hasard que le récit se dit, suite à une question d'un petit enfant, moins concerné qu'un fils ou une fille et qui découvre par hasard une bribe du secret, quelque chose qui l'intrigue. Il y a comme une immense pudeur qui fait qu'on ne pose pas de question
De plus j'ai expérimenté que le récit que j'ai publié de mes premières années d'enfance avait été nié par mes frères, ils prétendaient que j'avais affabulé, que je n'avais pas dit la vérité
Ils oubliaient que j'ai raconté MA vérité, et sans doute pas LA vérité!
Je n'ai pas raconté LEUR vérité, ça c'est sûr!


vendredi 19 janvier 2018

tout va bien!

Rester positive, envers et contre tout, continuer à croire dans les gens, malgré tout!
Malgré les nouvelles du monde, malgré les saloperies de droite ou de gauche, d'en haut ou d'en bas. Qui croire, en qui se fier? Tous semblent pourris. Les quelques uns qui résistent semblent de doux rêveurs, des nuls sur lesquels d'ailleurs on s'acharne

Continuer à croire, ne pas lâcher prise ... Puiser dans le fond de son être une simple étincelle  d'espérance... De l'espérance, il y en a! Faut ouvrir l'oeil et le bon. La chercher dans la boue, dans les dérives, dans les hurlements des prédateurs, comme ceux des victimes!

Je n'y arrive pas vraiment en ce moment. Je lutte pour ne pas sombrer dans la boue infâme du découragement
Je m'appuie sur de tout tout petits faits qui peuvent caresser mon âme

Sinon, quel monde donnerons-nous à nos enfants?




jeudi 18 janvier 2018

David est son nom...

David est son nom... il est entré violemment cette nuit dans mon pays, et même dans ma région, et même dans ma ville, et même dans mon jardin. Il est entré à plus de 100 à l'heure, provoquant des dégâts, évidemment!
Dans mon jardin deux ou trois branches de mes vieux arbres, si beaux normalement dans leur stature hiératique, ont été fracassées et gisent lamentablement sur la pelouse.

Ce matin, par la fenêtre j'ai observé la furie, et comme toujours j'ai eu peur. Peur que le toit ne s'envole, peur que le cèdre qui se balance comme un fou au fond du jardin, ne finisse pas craquer, et s'effondrer, dans un bruit que j'imagine terrible

Peur que tout ne s'envole au diable, que les choses s'arrachent et s'effondrent.
Le spectacle de cette violence me fascine. Partagée en deux: envie d'assister jusqu'au bout à cette violence qui pourtant m'effraie, et en même temps, envie de boucher mes yeux et mes oreilles, pour y échapper, me calfeutrer dans mon bureau en attendant que tout cela se termine

Divisée je le suis souvent: je veux et je ne veux pas


Claude Théberge

mercredi 17 janvier 2018

abandon

Ce mot terrible s'est infiltré dans ma vie tout au long d'une enfance douloureuse.
Abandon auquel j'ai tenté d'échapper de diverses façons, dont la plus radicale fut un mariage avec un homme, bon sans doute, mais qui ne me convenait pas.

Mais je parlerai ici d'un autre abandon: celui de l'écriture, celui que je subis à mon corps défendant. Oui l'écriture m'a abandonnée et c'est une vraie souffrance! Elle faisait tellement partie de ma vie que je me sens amputée à présent.
Ou alors, c'est moi qui l'ai abandonnée, par paresse, trop prise par mes problèmes divers et variés...comme si j'avais cessé de croire en elle, en sa valeur de rédemption

dernier sursaut avant la fin: je veux MAINTENANT renouer avec elle, écrire n'importe quoi s'il le faut, mais écrire... ne plus cesser de le faire, transpirer sur les mots, les laisser venir librement.

J'écris donc et...  très vite je suis à sec. Je manque d'air, au secours! Mais je continue quand même, je fais ce qu'il faut pour que ce sentiment d'abandon s'arrête, parce que c'est une souffrance insupportable, comme celle d'un amour qui m'aurait abandonnée



mardi 16 janvier 2018

voyage

Le ciel est étrange ce soir: il s’abîme tant dans le sombre qu'il s'élargit dans le clair
Il est à l'image de ma vie. Va-t-il pleuvoir, venter, orager? peut-être.
Ou alors va-t-il virer au bleu soleil, va-t-il me plonger dans l'infini qui tant m'attire? m'inviter dans ces contrées où je peux respirer librement? Où je serai libre de lutter et de vaincre?

Je pars ici pour un voyage de liberté, je ne dis à personne que je pars, on me suivra peut-être, peut-être pas, mais je ne cherche pas à ce qu'on me trouve. Ma liberté de parler est je crois à ce prix!
Je voudrais pour les derniers temps qu'il me reste à vivre, écrire librement, sans me censurer, sans me tracasser du comment on va prendre mes mots!

Je me souhaite bon voyage, j'écrirai au fil de mots pris au hasard, et surtout, je me laisserai écrire, LIBREMENT!